Jardin, mon beau jardin, dis-moi qui je suis...
En ce qui me concerne, le jardin, son état général au point de vue de sa vigueur, de son harmonie reflète ce que je suis. Quand quelque chose ne va pas au jardin, je regarde chez moi.
Débordé par la végétation spontanée, un chaos où on ne sait plus mettre les pieds, disharmonie et mort de beaucoup de plantes par étouffement, une exhubérance mais avec une perte de diversité. C'est le tableau que j'avais au début de l'été. Je ne m'y sentais plus bien du tout, ressentant une forte dissonnance, nous n'étions plus sur la même longueur d'onde, alors que le jardin est mon havre de paix. PANIQUE!
Et bien ça reflétait tout à fait des histoires de souci par rapport au fait de me mettre un cadre, ou d'en mettre aux autres.
Ce qui m'est clairement venu, c'est que le cadre permet de construire si l'on ne s'enferme pas dedans, si l'on ne se rigidifie pas, qu'on est conscient que ce n'est qu'un cadre et qu'on peut le modifier, le faire évoluer en souplesse, au gré de la vie qui s'écoule.
Il guide, pas dans le sens d'une marche à suivre avec des oeillères où d'un chemin tracé, mais comme une rambarde, il met en valeur, il souligne ce qui est fait en son sein, il permet de se positionner par rapport à un repère.
Il permet d'en sortir, car pour cela, il faut bien qu'il y en ait un au préalable. Sinon, on est dans le flou, on ne sait plus dans quelle étagère...
Alors j'ai remis un cadre, décidé qui allait disparaitre ou rester, arrêter de laisser trop l'initiative et le choix à la nature, et d'un coup la tension est tombée pour moi et pour le jardin. J'y ai retrouvé à mon grand soulagement la plénitude et la joie de cocréer avec lui.
Bonne journée
Gwen